Femme Actuelle du 24 avril 2025

Mes recommandations concernant les T.C.A

Ce nouvel article sur les erreurs fréquentes dans la préparation des salades composées m’a fait réfléchir à la manière dont ces pratiques, bien qu’animées de bonnes intentions, peuvent entrer en résonance avec les troubles du comportement alimentaire. En tant que professionnelle engagée dans la sensibilisation autour de la nutrition, je vois souvent combien les choix alimentaires, même les plus simples en apparence, peuvent être teintés de préoccupations complexes lorsqu’on souffre d’un trouble alimentaire.

 

Prenons l’exemple des salades composées 100 % crudités. Sur le papier, elles paraissent parfaites : légères, riches en fibres, bourrées de légumes. Mais dans le contexte d’une anorexie mentale, ce type de repas ultra-contrôlé et très faible en calories peut renforcer un comportement restrictif. La peur de manger des féculents, de l’huile, ou même du fromage, pousse souvent les personnes atteintes d’anorexie boulimie à se réfugier dans ce type de plat « sûr » mais carencé. Résultat : la faim réapparaît brutalement plus tard dans la journée, ce qui peut conduire à une hyperphagie boulimique en fin d’après-midi ou le soir.

 

À l’inverse, les salades industrielles, souvent trop riches en sauces et pauvres en vrais nutriments, peuvent déclencher un effet de frustration ou d’insatisfaction sensorielle. Dans le cadre d’une hyperphagie, où la perte de contrôle est fréquente, un repas peu rassasiant ou perçu comme "raté" peut précéder une crise. C’est là que l’équilibre devient essentiel : associer féculents, protéines, légumes, un peu de fromage et un bon assaisonnement maison peut aider à restaurer une alimentation satisfaisante, apaisante, et stable. C’est un pilier dans le hyperphagie traitement.

 

Le danger de l’ultra-diététique, que je constate souvent, c’est qu’il entretient une illusion de contrôle. Mais une salade qui ne contient que de la laitue, quelques crudités et une vinaigrette sans huile, ce n’est pas un vrai repas. Ce genre de repas déséquilibré entretient la spirale des troubles comportement alimentaire, car il n’apporte ni satiété physique ni plaisir gustatif, deux éléments fondamentaux pour sortir d’un trouble comme l’hyperphagie ou la boulimie.

 

En réintroduisant des éléments longtemps évités – comme les pommes de terre, les pâtes, les œufs, le fromage – on peut transformer une salade en un vrai repas. Et cela peut représenter une victoire immense pour quelqu’un en rémission d’un trouble comportement alimentaire. C’est aussi un moyen de retrouver du plaisir à composer, goûter, savourer, sans la peur constante de « trop manger » ou de « mal manger ».

 

Ce que cet article me rappelle, c’est que bien manger ne veut pas dire manger le moins possible, mais manger intelligemment, avec conscience et équilibre. Et dans les T.C.A., cette redéfinition du mot « équilibre » est souvent la clé d’une vraie transformation.

Salades printanières : ces erreurs qui les rendent moins saines

L’arrivée du printemps vous donne envie de manger des salades composées. Comment éviter les erreurs courantes qui les rendent moins saines ? Une nutritionniste vous répond.

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Quelles sont les erreurs fréquentes quand on mange une salade composée ?

 

Le mieux est parfois l’ennemi du bien. C’est en tout cas ce que constate Caroline Seguin, diététicienne-nutritionniste à Toulouse. "Parfois les gens veulent bien faire en se préparant de grosses salades de crudités, avec rien d’autre que de la laitue, des carottes râpées, des concombres et des tomates, en pensant que c’est diététique" remarque-t-elle.

 

Cela engendre deux problématiques. La première consiste en un excès de fibres. "Ce sont en plus des fibres abrasives car les aliments sont crus, cela peut générer des flatulences." explique Caroline Seguin. Et deuxièmement, ces salades 100 % crudités manquent de féculents. "Avec ce repas, la glycémie n’est pas stable, et la faim arrive rapidement dans l’après-midi."

 

Autre erreur, celle d’acheter des salades toutes faites en barquette au supermarché. "On y trouve généralement que du riz ou des pâtes, avec trois petits bouts de tomate et un demi œuf dur, c’est trop pauvre en légumes et en protéines" Une salade composée uniquement de féculents, ou presque, n’est donc pas non plus l’idéal !

 

De plus, ces salades industrielles sont également très riches en sauce. "Un concombre frais comporte 15 kcal pour 100 grammes. Mais dans une barquette de concombre en sauce blanche, on y trouve 68 kcal aux 100 grammes !" constate la diététicienne. Il en va de même pour les carottes râpées maison (40 kcal aux 100 grammes), et les carottes râpées du commerce en vinaigrette (75 kcal pour 100 grammes). À produit équivalent, la valeur énergétique de la salade en barquette est bien plus forte à cause de la sauce.

 

 

Printemps : quelques idées pour optimiser ses salades de saison

 

Alors que faire pour éviter ces erreurs courantes ? La première est évidemment d’essayer au maximum de préparer ses salades de printemps à la maison. Mais il faut aussi toujours y intégrer trois à quatre composantes : des féculents, des légumes, des protéines, "et si on peut, un bout de fromage".

 

Il est ensuite possible d’assaisonner sa salade avec une vinaigrette maison classique. "On a la main moins lourde que les industriels, avec les barquettes qui baignent dans la sauce, avec une louche de vinaigrette par portion. Une cuillère à soupe de vinaigrette suffit pour une portion de salade."

 

Il ne vous reste donc plus qu’à préparer votre salade, avec la même part de féculents, que de légumes, et de protéines, ainsi que quelques bouts de fromage. Et bien sûr, un fruit en dessert pour terminer ce repas sain en beauté !

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