Mes recommandations concernant les T.C.A
Les oméga 6 sont des acides gras essentiels que notre organisme ne peut pas produire seul, ce qui rend leur apport par l’alimentation indispensable. Bien qu’ils soient moins souvent mis en avant que les oméga 3, ils jouent un rôle crucial dans le fonctionnement de notre système immunitaire et la santé cardiovasculaire. Leur impact sur le métabolisme est large : ils aident à réguler la pression artérielle, participent au maintien de la barrière cutanée et à la production de molécules impliquées dans les processus inflammatoires. En quantités adéquates, les oméga 6 contribuent à réduire le mauvais cholestérol (LDL), limitant ainsi le risque de maladies cardiaques. Cependant, il est important de consommer ces acides gras dans des proportions équilibrées avec les oméga 3, car un excès d’oméga 6 peut causer des effets néfastes.
Ces acides gras se retrouvent dans de nombreux aliments de notre quotidien, notamment les huiles végétales, les noix et certains fruits oléagineux. Les huiles de tournesol, de maïs, de pépins de raisin, de soja et de noix sont particulièrement riches en oméga 6, et elles peuvent être consommées dans des vinaigrettes ou des plats froids pour profiter de leurs bienfaits sans dénaturer leurs composants. Les graines (de pavot, de tournesol, de sésame) et les fruits à coque (noix, pistaches, pignons) sont aussi des sources concentrées d’oméga 6 et peuvent être intégrées facilement dans une alimentation variée.
La proportion idéale d’oméga 6 par rapport aux oméga 3 est néanmoins un facteur important à considérer. Selon les recommandations de l’Anses, ce rapport ne devrait pas dépasser 4 oméga 6 pour 1 oméga 3. Or, dans l’alimentation moderne, souvent déséquilibrée, les oméga 6 sont surconsommés, en partie à cause de leur présence abondante dans les produits transformés et dans la viande issue d’animaux nourris au maïs et au soja. Caroline Seguin, diététicienne-nutritionniste, conseille donc de modérer la consommation d’huiles riches en oméga 6 et de les alterner avec des huiles contenant des oméga 3, comme celles de lin, de colza, ou de noix. L’adoption de mélanges d’huiles (par exemple les mélanges Isio 4©) est également un bon moyen de garantir un ratio plus équilibré.
Si les oméga 6 sont bénéfiques en quantités modérées, une consommation excessive peut être problématique. En effet, les oméga 6 sont pro-inflammatoires et peuvent ainsi contribuer à un terrain propice aux maladies inflammatoires comme le diabète, l’obésité et l’hypertension lorsqu’ils sont surreprésentés dans l’alimentation. Pour limiter ce risque, Caroline Seguin conseille de privilégier des sources variées de lipides, de limiter les produits transformés, et de varier les types d’huiles en fonction des modes de cuisson.
En somme, les oméga 6 sont essentiels et possèdent des bienfaits multiples, mais doivent être intégrés à une alimentation équilibrée et variée. En gardant un bon ratio oméga 3/oméga 6, en alternant les sources de lipides et en limitant les huiles et graisses saturées, on peut tirer le meilleur parti des oméga 6 tout en réduisant les risques associés à une consommation excessive.
Oméga 6 : définition, bienfaits et aliments les plus riches
Sommaire
Les oméga 6 sont des acides gras essentiels à notre organisme. Ils servent de précurseurs pour la synthèse de certaines molécules, telle que la prostaglandine, une molécule qui joue un rôle dans l'activité des cellules (notamment des neurones) et qui intervient dans le cadre de la circulation sanguine, des sécrétions gastriques et de la contraction de l'utérus. Mais aussi du leucotriène, un médiateur des réactions inflammatoires. Les oméga 6 ne peuvent pas directement être synthétisés par le corps, mais peuvent être fabriqués à partir d'un précurseur -l'acide linoléique (LA)- indispensable au fonctionnement de l'organisme et qui doit être suffisamment fourni par l'alimentation.
Consommés dans les bonnes proportions :
Acide gras | Recommandation (pourcentage de l'apport énergétique sans alcool) | |
---|---|---|
Oméga 6 | Acide linoléique (LA) | 4 %, soit 8 000 mg (environ 8 g) |
Acide gras | Recommandation (pourcentage de l'apport énergétique sans alcool) | |
---|---|---|
Oméga 6 | Acide linoléique (LA) | 4 % soit 9 000 mg (environ 9 g) |
Les oméga 6 sont présents quasiment partout dans notre alimentation en quantité variable. On les trouve dans la plupart des céréales, graines (pavot, tournesol, sésame, lin, chia...), fruits oléagineux (noix, noix de pécan, noix du Brésil, pistaches, amandes, cacahuètes, noisettes...), huiles et matières grasses végétales (huile de noix, de tournesol, de maïs, de soja, de colza, margarine...). Mais aussi dans les légumineuses (pois chiche, lentilles...), certaines viandes (poulet, porc, boudin noir...) et dans les œufs.
⇒ Les huiles les plus riches en oméga 6 indispensable (acide linoléique) sont (valeur pour 100 g) :
⇒ Les aliments les plus riches en oméga 6 indispensable (acide linoléique) sont (valeur pour 100 g) :
Toutes les données nutritionnelles sont issues de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses).
Dans ses recommandations officielles, l'Anses préconise un rapport oméga 6/oméga 3 inférieur à 4. C'est-à-dire que l'idéal est de consommer au maximum un oméga 3 pour maximum 4 oméga 6 par jour.
Pour fonctionner correctement, l'organisme a besoin d'ingérer des bons gras. Notamment parce que les vitamines A et E - essentielles à notre cerveau et jouant un rôle fondamental dans notre système immunitaire et dans la santé de l'intestin - sont liposolubles et ne se trouvent que dans les aliments riches en oméga 3. Puisque les oméga 6 sont naturellement présents dans notre alimentation (dans les céréales, les légumes secs, les oléagineux, les graines, les produits laitiers, la viande, les œufs, les produits industriels...) et les oméga 3 nettement plus rares, privilégiez les aliments riches en oméga 3 comme les huiles de lin, de cameline, de noix (crue, pour l'assaisonnement) et de colza (pour la cuisson) et les poissons gras. "Retenez que tout est une question d'équilibre et qu'il n'y a pas d'aliments à diaboliser : n'hésitez donc pas à varier les huiles et à alterner viandes, œufs et poissons comme sources de protéines ainsi qu'à intégrer davantage de légumineuses (lentilles, pois, haricots rouges...) comme sources de féculents", note Caroline Seguin, diététicienne-nutritionniste.
Ingérés en quantité raisonnable, les oméga 6 aident à la diminution du cholestérol et réduisent le risque de maladies cardiovasculaires. Mais "consommés en excès, les oméga 6 sont pro-inflammatoires et peuvent perturber la santé intestinale, ajoute Caroline Seguin. Et plus le terrain est inflammatoire, plus le risque de développer des pathologies cardiovasculaires (diabète, obésité, artériosclérose, hypertension artérielle...) est augmenté", explique Caroline Seguin. Problème : "On a tendance à surconsommer des oméga 6 sans forcément le savoir. car les industriels utilisent beaucoup plus d'oméga 6 - bien moins chers que les oméga 3 - dans leurs produits transformés et pour nourrir les poules et le bétail", complète Laura Azenard, naturopathe et spécialisée en diététique.
"Consommés en excès, les oméga 6 sont pro-inflammatoires et perturbent la santé intestinale"