Mes recommandations concernant les T.C.A
L’article sur le jicama met en avant un élément clé dans la gestion des troubles du comportement alimentaire (TCA) : l’importance des fibres et des nutriments dans une alimentation équilibrée. Souvent, dans les cas d’anorexie mentale ou d’anorexie boulimie, on observe une obsession pour les aliments perçus comme "sains" ou "faibles en calories". Le jicama, avec ses 38 kcal pour 100 g et sa richesse en fibres et minéraux, pourrait être perçu comme un aliment idéal pour ceux qui cherchent à contrôler leur apport énergétique. Cependant, cette approche peut être problématique si elle est dictée par une logique de restriction excessive.
D’un autre côté, l’apport en fibres du jicama peut aussi être bénéfique pour ceux qui souffrent d’hyperphagie boulimique ou d’hyperphagie boulimie. Les fibres jouent un rôle essentiel dans la satiété et la régulation de la glycémie, ce qui peut aider à réduire les compulsions alimentaires. Dans les troubles du comportement alimentaire, notamment l’hyperphagie, le fait de consommer des aliments riches en fibres et en prébiotiques, comme l’inuline présente dans le jicama, peut contribuer à stabiliser le microbiote intestinal, qui est souvent perturbé par les variations extrêmes d’alimentation.
L’article met également en avant l’idée de consommer le jicama sous différentes formes, crues ou cuites, ce qui rappelle l’importance de la variété alimentaire. Dans le traitement de l’hyperphagie et des autres troubles alimentaires, apprendre à diversifier son alimentation et à ne pas diaboliser certains aliments est essentiel. Trop souvent, les personnes souffrant de troubles du comportement alimentaire établissent des règles strictes sur ce qu’elles "peuvent" ou "ne peuvent pas" manger, ce qui renforce les cycles de restriction et de compulsions.
L’un des points les plus intéressants de cet article est l’idée de savourer le jicama dans des préparations équilibrées et gourmandes, comme en carpaccio avec des herbes ou en version cuite façon pommes de terre. Cela rappelle que la nourriture doit rester un plaisir et non un simple moyen de contrôle du poids. Dans le cadre d’un hyperphagie traitement, cette approche est essentielle : apprendre à intégrer des aliments sains, non pas dans une logique de restriction, mais dans une optique de bien-être et de plaisir gustatif.
Enfin, l’article souligne que malgré ses bienfaits, le jicama ne doit pas être consommé en excès pour éviter des désagréments digestifs. Cette remarque est intéressante dans le cadre des TCA, où l’on voit parfois des comportements alimentaires extrêmes : soit une consommation excessive d’un aliment jugé "sain", soit un évitement total. Trouver un équilibre est la clé d’une relation apaisée avec la nourriture.
En conclusion, cet article sur le jicama met en avant des notions essentielles dans la compréhension des troubles alimentaires : l’importance des fibres et des nutriments, la nécessité de diversifier son alimentation, et surtout, la capacité à manger en pleine conscience sans tomber dans la restriction ou l’excès. Que l’on souffre d’anorexie, de boulimie ou d’hyperphagie, le véritable enjeu reste le même : apprendre à écouter son corps et à lui offrir une alimentation équilibrée, sans culpabilité ni obsession.
Le jicama, un légume idéal pour faire le plein de fibres et de minéraux
Légume méconnu en Europe, mais souvent utilisé dans la cuisine d’Amérique centrale et d’Asie du Sud-Est, le jicama pourrait devenir un atout clé de votre alimentation. Issu d'une plante aux nombreux bienfaits, il a toutes les qualités requises pour intégrer votre routine alimentaire. Le jicama est une légumineuse, de la famille des fabacées, à l’instar du petit pois, du haricot ou encore du pois chiche. Mais contrairement à ses cousins, ce ne sont surtout pas les gousses et leurs pois qu’il faut manger. Au contraire, ces dernières sont très toxiques et peuvent même être utilisées comme un “biopesticide” une fois réduites en poudre, selon une étude publiée dans la revue Journal of Biodiversity and Biotechnology en 2024. En revanche, le tubercule de la plante, une fois épluché, est un légume avec un goût semblable à celui de la châtaigne, aux nombreuses vertus. Caroline Seguin, diététicienne-nutritionniste spécialiste des comportements alimentaires, nous éclaire sur ses bienfaits et ses utilisations.
Tout d’abord, le jicama, comme de nombreux légumes, est une source importante de fibres : “leur avantage, c’est qu’elles aident à lutter contre les pathologies cardiovasculaires, elles régulent la tension artérielle”, explique cette dernière. Une étude publiée en juillet 2024 par l’Inserm a en effet démontré que les fibres améliorent le contrôle de la glycémie grâce à des cellules immunitaires présentes dans le microbiote. Des apports importants en fibre “contribuent à la gestion du poids, aux équilibres glucidiques et lipidiques dans l’organisme et joueraient un rôle protecteur contre le cancer du côlon”, selon cette enquête. Ainsi, le jicama serait particulièrement utile à la santé du microbiote. “Il contient ce qu’on appelle l’inuline, qui est une source intéressante de prébiotique”, détaille Caroline Seguin. Moins connus que les probiotiques, les bonnes bactéries logées dans la flore intestinale, les prébiotiques servent à “alimenter” ces bonnes bactéries, ce qui permet d’enrichir le microbiote. “In fine, cela améliore aussi nos défenses immunitaires et notamment dans la lutte contre les maladies chroniques et inflammatoires”, conclue la nutritionniste.
Alors que le jicama est faible en calories, puisqu’on compte 38 kilocalories pour 100 grammes de légume, il contient une grande quantité de nutriments, qui ont de nombreux bienfaits pour la santé. “En termes de minéraux, on en compte trois essentiels dans le jicama, potassium, calcium et magnésium”, poursuit-elle. Le premier permet de réguler la tension artérielle et aide au fonctionnement du système musculaire, y compris pour le cœur, rappelle le Vidal. Le second, aide à la fixation des minéraux dans les tissus, osseux et dentaire, ainsi qu’à la structuration du squelette, explicite la nutritionniste et le troisième à “l’équilibre du système nerveux”. Le jicama est également très riche en vitamine C, un antioxydant puissant qui permet de “lutter contre le vieillissement” et de “renforcer le système immunitaire”, éclaire Caroline Seguin. Comme le précise l’Agence nationale de sécurité sanitaire, (ANSES), la vitamine C permet de “consolider les fibres de collagène”, responsable entre autres du tissu qui soutient les cellules et structure les autres tissus, et donc du vieillissement de l’organisme.
Mais pour conserver au mieux ces propriétés nutritives, le mieux est encore de déguster le jicama cru. Dans les Caraïbes et au Mexique, il se déguste parfois en carpaccio, “avec du citron, des épices et des herbes fraîches comme de la coriandre, de la menthe ou du basilic”, décrit la nutritionniste. Il peut aussi être associé à d’autres produits dans une salade composée pour allier
les saveurs et les bienfaits. Il est alors souvent coupé en bâtonnet ou râpé et permet d’ajouter un goût de châtaigne, pour créer un mélange presque sucré-salé. Mais si la version crue permet de conserver au maximum les minéraux et les vitamines présentes dans le légume, il est aussi tout à fait possible de le consommer en version cuite. “Dans ce cas, il se travaille exactement comme la pomme de terre”, indique Caroline Seguin : en frite, relevées avec du paprika, ou simplement au four, ou en écrasé. Si le jicama regorge de nutriments, cette dernière recommande de ne pas en consommer trop régulièrement : les nombreuses fibres que renferme le jicama pourraient à force mener à de l’inconfort digestif. En manger une fois par semaine
permettrait donc de profiter des avantages de ce légume tout en préservant votre digestion.
Marie Claire du 23 décembre 2024 © Groupe Marie-Claire